Depuis le lancement du plan en 2022, plus de 200 caméras de vidéoprotection ont été installées à Liévin, couvrant les entrées et sorties de la ville, les cimetières, le centre-ville et d'autres zones sensibles. Le déploiement est désormais presque achevé, seules quelques installations restent à prévoir, notamment autour de projets à venir comme l'église Saint-Martin, l'école Jean-Jaurès ou encore le centre aquatique Nauticaa.
Ce vaste dispositif commence déjà à porter ses fruits : plusieurs affaires ont été élucidées depuis le début de 2025 grâce aux images collectées. "Les caméras sont un véritable atout pour nos enquêtes, qu'il s'agisse de vols, d'accidents ou de cambriolages", souligne Fabrice Mullet, directeur de la sécurité publique.
Le maire de Liévin, Laurent Duporge, insiste : "Notre objectif est clair : lutter contre le sentiment d'insécurité. Nous avons mobilisé des moyens financiers, humains et techniques pour agir efficacement. Le renforcement de la Police Municipale 24h/24 et 7j/7, l'armement des agents et la vidéoprotection ont permis une baisse significative de la délinquance." Le modèle liévinois inspire d'ailleurs d'autres communes, venues observer sur place les équipements et leur fonctionnement.
Les chiffres depuis le 1er janvier 2025
- 2 378
interventions de la Police Municipale
- 48
demandes d'extractions qui ont donné lieu à 30 interpellations
Un équipement à la pointe
De nombreux sites seront équipés, avec des caméras fixes, des caméras pilotables depuis le poste de police avec un joystick et zoom et des caméras panoramiques avec une vue constante à 360 degrés, installées sur des mâts ou par fixation murale. Les images recueillies par ces caméras seront visibles dans un local technique situé à l’Hôtel de Police Municipale. Concrètement, on a une baie informatique qui permet à la fois d’enregistrer les images de l’ensemble des caméras et de les exploiter en temps réel via un mur d’images. Cette salle est bien évidemment sécurisée et seuls les agents qui sont désignés seront habilités à visionner les images, enregistrées pour un délai maximum de 14 jours.
Comment ça marche ce Centre de Supervision Urbain ? Les images captées par les caméras sont visionnables directement sur les quatre écrans du centre de supervision, eux-mêmes divisibles en quatre. Il est possible de zoomer sur tel ou tel lieu : Parvis de l’Hôtel de Ville, CD 58, Parc Mazarin… « À l’aide d’un joystick, nous pouvons zoomer jusqu’à 800 mètres et à 360 degrés, souligne Lionel Flament, Conseiller Municipal délégué à la sécurité. Nous pouvons tout faire, tant que nous restons sur le domaine public ». Sur ce dernier point justement, Lionel Flament insiste. « Non, il n’est pas possible de filmer dans le domicile des gens, dans leur jardin, prévient-il. C’est la loi et ce n’est pas le domaine public. Même si on le voulait, le logiciel ne peut le faire ». Dès qu’un espace privatif entre dans le cadre, comme les fenêtres d’un immeuble, il est automatiquement pixelisé.
« Avec ces outils, il est possible, grâce à la vidéo-protection, de quadriller la commune de façon efficace, le but recherché étant bien évidemment d’assurer la sécurité, la tranquillité des Liévinois. Il s’agit d’un outil qui aide considérablement nos agents de la Police Municipale dans l’accomplissement de leurs missions quotidiennes. », conclut Fabrice Mullet, Directeur de la Sécurité Publique de la ville de Liévin.
Un usage strictement encadré
Les images ne peuvent être consultées que par des agents municipaux habilités, depuis le Centre de Supervision Urbain (CSU). Elles ne sont exploitées qu'en cas de plainte et sur réquisition d'un Officier de Police Judiciaire (OPJ), ou dans le cadre de grands événements comme le 14 juillet ou la visite d'une personnalités.
« Je précise aussi que les caméras ne filment que les espaces et les voies publiques. Dès qu’un espace privatif entre dans le cadre, comme les fenêtres d’un immeuble ou une terrasse, il est automatiquement pixelisé, note Fabrice Mullet, directeur de la sécurité publique. Toutes les images sont consignées dans un registre, nous ne faisons pas n’importe quoi avec les images », ajoute Lionel Flament, Adjoint à la Sécurité.